Éric Guéret : « La victoire d’Ascoval est une victoire d’équipe, il était aberrant que l’usine ferme »

par Raphael Gaftarnik

Notes de com'

La communication racontée par les équipes de VP Strat

    chien avec lunette et coloration tenant dans sa main un portable !

    Formation Linkedin : utilisez la plateforme N°1 du B2B comme un pro !

    Une formation Linkedin pourquoi faire ? Linkedin se distingue comme une plateforme incontournable pour les professionnels. En France, en 2023, Linkedin affirme sa position de 6ème réseau social avec une communauté impressionnante de 27 millions de membres, dont 13,5 millions sont activement engagés chaque mois*. Ce dynamisme est renforcé par la présence significative de 500,000 entreprises…

    Assemblée nationale, Paris. France

    Louis Margueritte : « En France, il y a ce besoin d’accompagnement de l’État pour sortir de la crise »

    De l’ACPR aux cabinets de Bruno Le Maire, Alain Griset et Jean-Baptiste Lemoyne, en passant par la direction du Trésor et le CIRI, Louis Margueritte est un visage et un nom bien connu des entreprises et acteurs du retournement. Pour VP Strat, le désormais député de la 5e circonscription de Saône-et-Loire revient sur son action…

    5 conseils pratiques pour un stage réussi en agence de communication corporate

    5 conseils pratiques pour un stage réussi en agence de communication corporate

    J’ai eu la chance d’effectuer un stage de quatre mois au sein de l’agence de communication corporate et de crise VP Strat, pour compléter ma formation au Celsa-Sorbonne Université. Cette expérience m’a donné un aperçu de la réalité quotidienne d’une agence de communication. J’ai d’ailleurs pu en percer quelques secrets que j’aimerais partager avec vous.…

    Un panda portant des lunettes de soleil réfléchissantes avec des tourbillons de rose néon ultraviolet.

    Réseaux sociaux : 6 questions Social media à se poser !

    Se souvient-on encore des petites annonces parues dans les journaux ? Qui, en 2002, tenait un Skyblog ? À cette époque, nos interactions étaient considérablement limitées. Cependant, l’émergence des réseaux sociaux a radicalement transformé notre manière de communiquer et de partager des informations. La communication est désormais comparable à une toile interconnectée, animée par des…

    Eric Guéret est un spécialiste de l’immersion. Caméra au poing, le réalisateur a partagé tour à tour le combat des agriculteurs, médecins ou encore ouvriers de l’aciérie Ascoval pour en rapporter des documentaires aussi captivants qu’empreints d’humanité. Pour VP Strat, Eric Guéret revient sa façon d’aborder ce travail salvateur.

    Votre documentaire « Le Feu Sacré », récompensé du Grand Prix lors du 27e Festival international du grand reportage (Figra), a pour décor l’aciérie Ascoval et la lutte de ses salariés, mais aussi de son dirigeant. Comment avez-vous décidé de vous intéresser à cette usine ?

    Au départ, je cherchais à faire un film sur une usine qui fermait. Quand on a 40/50 ans dans une région désindustrialisée, et qu’on risque de perdre son travail, qu’est-ce qu’on fait ? J’ai entendu l’histoire d’Ascoval, de ces gars qui avaient bloqué un carrefour, allumaient des feux… Au milieu de la nuit, j’ai pris ma voiture, et je suis allé à Valenciennes pour les rencontrer. Je repérais là les gens que j’allais pouvoir suivre dans leur reconstruction, leurs recherches d’emploi. Puis il y a eu un rendez-vous à Bercy où a été négocié un an de survie pour Ascoval. Pour moi, le film s’arrêtait. J’étais un peu dépité, je suis rentré chez moi. J’étais super content pour eux, parce que j’avais déjà appris à les aimer. Mais moi je n’avais plus de film.

    Cédric Orban avait foi dans la capacité d’Ascoval

    Et puis avec mon assistante, nous avons réfléchi : si l’on proposait à l’usine de filmer de l’intérieur cette année ? Et donc on a fait ce pari. Cédric Orban, le dirigeant d’Ascoval, nous donné rendez-vous avec ses deux associés, le directeur de l’usine et du personnel. Ils ont dit oui, sans condition. J’ai été lâché dans cette usine avec la confiance de Cédric et, au fur et à mesure de la plupart des salariés. Cédric Orban avait foi dans la capacité d’Ascoval, la sienne et celle de toute l’équipe à sauver l’usine. Il paraissait aberrant qu’elle ferme. Cédric ne pouvait pas l’accepter, c’était une hérésie pour lui.

    « Le Feu Sacré » est récompensé au Grand Prix lors du 27e Festival international du grand reportage (Figra)

    Vos films laissent énormément de place à l’humain, y compris dans des situations parfois complexes. Comment instaurez-vous la confiance avec vos interlocuteurs ?

    Je filme au cœur de l’intime en général, donc des personnes dans des situations souvent compliquées. Je ne fais pas les films sur les personnages, je les fais avec eux. C’est un pacte de confiance :« je vais filmer votre vie, mais on va décider ensemble ce qu’on fait, vous gardez le pouvoir sur tout ». J’explique à chacun que je veux faire, leur demande ce qu’ils en pensent, ce qui est important pour eux. Chacun a le droit de décider de garder son intimité et zones d’ombres.

    Ma forme de cinéma, c’est de devenir quelqu’un de l’équipe

    Il y a des gens que j’ai commencé à filmer à Ascoval qui ne l’ont pas senti, on a arrêté. Tout le monde garde le contrôle, il y a vraiment quelque chose de l’ordre de la co-écriture. En arrivant, je ne suis pas un expert des sujets. Donc je m’appuie sur l’expertise des gens que je filme, pour raconter leurs histoires, mais je la raconte avec eux. Ma forme de cinéma, c’est de devenir quelqu’un de l’équipe, un collègue. Quand je filme l’hôpital, je deviens un collègue médecin, quand je filme Ascoval, je deviens un collègue aciériste. J’apprends tout sur place, pour parler le même langage, et surtout d’être là tout le temps. La caméra est présente mais les gens m’intègrent dans le paysage parce que je suis toujours là. Je parle de leur travail avec eux, ils peuvent m’interpeller, me bousculer, blaguer…

    Quel est le moment le plus marquant de cette expérience ?

    C’est quand ils m’ont appelé un soir pour me dire qu’ils allaient arrêter le four définitivement. Vallourec avait refusé une dernière proposition, il était prévu qu’Agnès Pannier-Runacher vienne fermer l’usine le lendemain. Les gens étaient vraiment désespérés. Ils étaient dans la salle de réunion avec des têtes d’enterrement, le ton était vraiment grave. Comme si on allait perdre quelqu’un, et qu’en tant qu’ami, j’étais venu les soutenir.

    Il y a cette séquence très forte où ils discutent dans la cabine du four, où ils en veulent aux politiques, à tout le monde. Il y a une très grande violence contenue dans ce moment-là, cela dépasse la colère. Et pourtant la violence n’a jamais fait son apparition à Ascoval, ça a été leur grande force. Ça c’était un moment absolument tragique qui a rendu d’autant plus fort l’annonce d’Agnès Pannier-Runacher du lendemain : elle ne fermait pas l’usine, mais demandait une expertise indépendante de Bercy.

    Le reportage montre tour à tour le désarroi, la déception, la colère, mais aussi la résilience des personnes impliquées. Ce cas, qui a réussi à fédérer, est-il différent de vos autres tournages ?

    Je ne peux pas comparer avec d’autres de mes films, mais la victoire d’Ascoval c’est une victoire d’équipe. Il y a une conjoncture gagnante avec un directeur à l’écoute des gens, au service de l’usine et des ouvriers incroyables. La force de Cédric, c’est que justement lui se battait pour l’usine et non pour les actionnaires.

    Deuxième chose, il y a une intersyndicale soudée, hyper cohérente, avec des syndicalistes qui étaient dans le dialogue. Avec des syndicats plus radicaux, l’issue aurait été différente. Le dialogue entre le syndicat majoritaire et l’intersyndicale a été capital parce qu’il fallait emmener tout le monde.

    Et troisièmement, des gens qui pleuraient à l’idée de perdre leur travail qui se battus pour. La stratégie mise en place par Cédric et les ouvriers a été gagnante. En très peu de temps les coûts de production sont divisés par deux ! Chaque ouvrier participait à des ateliers pour réfléchir à son poste, réaliser des économies d’échelles. Cela allait de la température de la cabine du four, de la cabine de la grue, à l’extinction de la lumière, à quelle ampoule on met, quelle brique, jusqu’où on peut pousser les matériaux pour les recycler, …

    À lire, Le Parisien «Le Feu sacré» : un suspense haletant

    Etes-vous encore en lien avec les ouvriers d’Ascoval ?

    On s’appelle de temps en temps. Mon problème est qu’à force de faire des films, j’ai des amis partout, alors c’est chouette parce que je reste en général proche des gens. Mais ce qui compte, c’est que les concernés se retrouvent dans le film qu’on a fait ensemble. Ce serait vraiment terrible pour moi qu’ils me disent « Éric, la franchement on ne se retrouve pas, t’as raconté n’importe quoi ». Or, ils ont été heureux du film. J’appelle la responsable syndicale de temps en temps pour avoir des nouvelles et avec Cédric c’est pareil En réalité, je suis surtout très fier d’eux, très fier de cette usine, parce que je n’ai jamais cru que ça pouvait fermer. Ils ont prouvé qu’ils avaient raison et que ça aurait été une absurdité.

    Comme le dit très bien Cédric, il n’y a aucune fatalité à la désindustrialisation en France. On est un pays qui a tout pour être un des plus grands pays industriels et respectueux de l’environnement. Et c’est exactement ce qu’est Ascoval.

    À propos de l'auteur

    Photo de l'autheur
    Voir profil LinkedIn

    Raphael Gaftarnik

    Ancien journaliste au sein du Groupe SoPress, Raphael rejoint VP Strat en 2016 pour mettre son rédactionnel et son réseau au service du pôle médias. Il conçoit et déploie les stratégies de communication médias (relations presse, achats médias, brand content) des clients de l’agence, notamment dans les secteurs des services et du conseil. Diplômé d’un Master en Droit des Affaires (Paris II Assas) et d’un Master en Journalisme (ESJ Paris), il maitrise les enjeux complexes et adapte les plans de communication médias de ses clients au développement de leurs lignes business.

    VÉRONIQUE PERNIN, FONDATRICE

    Communication corporate et de crise / Stratégies de communication


    Experte en communication financière à Wall Street de 1999 à 2004, Véronique fonde l’agence VP Strat en 2005 afin d’offrir un accompagnement sur mesure aux entreprises, à leurs les dirigeants et à leurs conseils, en communication corporate, relations médias, (e)réputation et communication de crise. Reconnue dans les classements comme une « Incontournable », notamment lors de situations spéciales, Véronique dispose d’une expertise singulière et s’appuie sur son sens de la précision, sa réactivité, sa connaissance des dossiers et des écosystèmes liés à l’entreprise et aux questions économiques, juridiques et judiciaires. Véronique Pernin est diplômée du CELSA-La Sorbonne et d'une Maîtrise de gestion, après un cursus Hypokhâgne-IEP. Elle est aussi membre de l’ARE (Association pour le Retournement des Entreprises) et co-fondatrice des WIR (Women in Restructuring).


    JOSÉ SAINT-GEORGES, ASSOCIÉ

    Communication de crise et situations spéciales


    José dispose de plus de 40 ans d’expérience dans la communication corporate en tant que directeur communication et conseil. José Saint-Georges a travaillé directement pour les présidents : David Dautresme, Bruno de Maulde, Pierre Barberis, Pierre Simon, Philippe Toussaint, Bernard Auberger, Michel François-Poncet, André Levy-Lang, Michel Pébereau, François Henrot, Daniel Bouton. Ancien directeur de la communication du Crédit du Nord en charge du corporate, de la marque, de la publicité, de l’événementiel, de la communication interne, des relations presse et de la communication financière, il est ensuite devenu responsable mondial de la communication corporate de Paribas. Pendant l’OPE SG Paribas il gère également la cellule de crise, la communication externe, la réflexion sur la future marque, et la communication financière, actionnaires individuels. . Il accompagne aujourd’hui les clients de l’agence lors des situations sensibles et les dirigeants dans leur communication.


    RAPHAEL GAFTARNIK, ASSOCIÉ

    Pôle Médias et communication corporate


    Ancien journaliste au sein du Groupe SoPress, Raphael rejoint VP Strat en 2016 pour mettre son rédactionnel et son réseau au service du pôle médias. Il conçoit et déploie les stratégies de communication médias (relations presse, achats médias, brand content) des clients de l’agence, notamment dans les secteurs des services et du conseil. Diplômé d’un Master en Droit des Affaires (Paris II Assas) et d’un Master en Journalisme (ESJ Paris), il maitrise les enjeux complexes et adapte les plans de communication médias de ses clients au développement de leurs lignes business.


    AURÉLIEN ARNAUD GIORGINO, ASSOCIÉ

    Stratégie de communication et Marketing digital


    Aurélien rejoint VP Strat en 2017 pour renforcer le pôle communication et y développer le marketing digitale.

    Il est notamment chargé de la conception de stratégies de communication incluant la direction artistique (production audiovisuelle, charte graphique, support print et web), la gestion des projets clients, le pilotage des réseaux sociaux, l'acquisition (moteurs de recherche et display) et les projets de développement web.

    Son expérience de plus de 10 ans dans la relation client ainsi que sa maîtrise des outils numériques confèrent à l'agence un haut niveau de conseil en lien avec la stratégie business des clients.


    MÉLISSA VERDIER, CONSULTANTE

    Relations Médias et Brand Content


    Ancienne journaliste au sein des rédactions de TF1, France 5 et CBS News, avant de se tourner vers la réalisation de documentaires et de films institutionnels. Mélissa Verdier est diplômée d’un master journalisme de l’IPJ-Paris Dauphine et d’un master chargé(e) de communication et relation presse au CFPJ. Au sein de VP Strat, elle est notamment responsable du déploiement des opérations presse et de la réalisation des contenus de marque.


    CAMILLE RODOT, CONSULTANTE

    Communication de crise et situations spéciales


    Diplômée d’un Master en Géostratégie de Sciences Po Aix et d’Arizona State University (Etats-Unis), Camille a été attachée parlementaire au Canada (Parlement d’Ottawa) et chargée de communication corporate et de crise au sein d'un grand groupe international (Keolis). Elle accompagne avec réactivité et précision l’élaboration et le déroulement des stratégies de communication lors des situations spéciales et de crise.

    Camille participe à la construction des messages et des documents stratégiques (cellule de crise, Q&A, chiffres clés, statements…), à la production de rapports de veille et d’analyse et aux relations presse (communiqués de presse, dossiers presse…) en mettant à profit ses capacités d’analyse et de synthèse.


    chien avec lunette et coloration tenant dans sa main un portable !

    Formation Linkedin : utilisez la plateforme N°1 du B2B comme un pro !

    Une formation Linkedin pourquoi faire ? Linkedin se distingue comme une plateforme incontournable pour les professionnels. En France, en 2023, Linkedin affirme sa position de 6ème réseau social avec une communauté impressionnante de 27 millions de membres, dont 13,5 millions sont activement engagés chaque mois*. Ce dynamisme est renforcé par la présence significative de 500,000 entreprises…

    Assemblée nationale, Paris. France

    Louis Margueritte : « En France, il y a ce besoin d’accompagnement de l’État pour sortir de la crise »

    De l’ACPR aux cabinets de Bruno Le Maire, Alain Griset et Jean-Baptiste Lemoyne, en passant par la direction du Trésor et le CIRI, Louis Margueritte est un visage et un nom bien connu des entreprises et acteurs du retournement. Pour VP Strat, le désormais député de la 5e circonscription de Saône-et-Loire revient sur son action…

    5 conseils pratiques pour un stage réussi en agence de communication corporate

    5 conseils pratiques pour un stage réussi en agence de communication corporate

    J’ai eu la chance d’effectuer un stage de quatre mois au sein de l’agence de communication corporate et de crise VP Strat, pour compléter ma formation au Celsa-Sorbonne Université. Cette expérience m’a donné un aperçu de la réalité quotidienne d’une agence de communication. J’ai d’ailleurs pu en percer quelques secrets que j’aimerais partager avec vous.…

    Un panda portant des lunettes de soleil réfléchissantes avec des tourbillons de rose néon ultraviolet.

    Réseaux sociaux : 6 questions Social media à se poser !

    Se souvient-on encore des petites annonces parues dans les journaux ? Qui, en 2002, tenait un Skyblog ? À cette époque, nos interactions étaient considérablement limitées. Cependant, l’émergence des réseaux sociaux a radicalement transformé notre manière de communiquer et de partager des informations. La communication est désormais comparable à une toile interconnectée, animée par des…